En rentrant de l'école, l'homme que ma mère venait de remarier fouillait dans ma chambre. « Tu n'es qu'une gamine, mais tu portes des culottes tellement sexy ! » L'homme a ri en étalant mes sous-vêtements qu'il avait sortis du tiroir. Quand je me suis mise en colère contre lui pour être entrée dans ma chambre sans permission, il s'est mis en colère et m'a repoussée. Voyant que je hurlais de douleur, ma mère ne m'a pas aidée. Elle s'est mise à pleurer et m'a dit : « Ne crie pas ! » Et quand l'homme, qui avait des problèmes financiers, a essayé de me forcer à vendre, elle a dit : « Écoute ce qu'il dit. » Si je résistais, il me frapperait, et si je m'enfuyais, il me ramènerait. Ma mère a détourné le regard et a invoqué une excuse futile : « C'est quelqu'un de bien. » Quand je demandais de l'aide à mon copain, il me disait des choses gentilles, mais au final, il voulait juste coucher avec moi aussi. Il fuyait toujours quand c'était important. Tout le monde est nul, nul, nul, nul. Alors je vais me servir de lui. Adultes, petits amis, tout. Le type avec qui je suis aujourd'hui est un vieux dégueulasse qui s'agace si je suis un peu en retard. Il se fiche de ma situation. Mais il a l'air d'avoir de l'argent, et si je lui souris d'une voix douce et que je lui fais plaisir, je suis sûre que j'aurai tout l'argent de poche que je veux. Ça a l'air d'être un hôtel plutôt sympa, alors je pense que je vais inviter mes amis et m'éclater… Pour survivre, pour ne pas perdre, pour ne pas pleurer de solitude et de douleur. C'est l'histoire d'une fille pauvre dont l'esprit et le corps ont été rongés par le cycle de l'exploitation.